Commeles topics du genre L'Histoire Sans Fin ça finit par ne plus avoir ni queue ni tête, je me suis dit : pourquoi pas un dialogue (mais pas entre 4000 personnages ) où chacun écrirait sa réplique (plus ou moins longue) mais dans la lignée de ce qui a précédé (pour que ce soit cohérent). Il est
Cest l'histoire d'un mec qui assayé De nous éveiller à l'humour et à l'amour A la souffrance d'autrui au don de soit et qui y ait arrivé. C'est l'histoire d'un mec qu'on ne risque pas d'oublier Gardons sa foi et son esprit frondeur Pour donner comme lui du bonheur A travers les restos du coeur. Prospérons l'action, étandons l'idée,
Ace moment, je vis en l'air un mec, c'était l'autre de la douche, il nous avait vu et ça l'intéressait aussi. A trois dans les toilettes, on était un peu à l'étroit, mais il trouva une solution, il s'assit sur les toilettes, écarta les jambes et nous fit l'éloge de sa queue, très belle aussi, alors le mec que j'emballais pris la bite
Cest l’histoire d’un mec Un électeur FN, normalement, c’est une personne âgée assez aisée, qui aimerait interdire le rock, la techno et toutes les musiques de « jeunes », qui vit dans un village paumé à la campagne et qui n’a jamais vu un Arabe de sa vie, une personne xénophobe pleine de préjugés qui regarde trop TF1. Ou bien c’est un pauvre gars inculte faisant
Cest l’histoire d’un juif tunisien qui a décidé de porter plainte contre ceux qui ont crié dans une manifestation sur l’avenue Bourguiba : «Mort aux juifs !» ou plutôt en version originale : «Edbah Liyoud !», ce qui veut dire «Egorge les juifs !». La tête tournée vers la Mecque et vidée de leur sang leur chair serait hallal.
CEST l'histoire D'UN MEC. 108 J’aime. Personnage fictif
Izy9kbh. JiCé Je suis un poédiseur, Un forgeron de la rime et du son, Je joue avec les mots , Je joue de mes maux, A demi mots, A mots couverts..... C'est l'histoire d'un mec blanc assis sur un banc bleu. Il faisait un temps de chien. Le temps était pluvieux. Et oui, lui aussi il prend de l' degré au thermomètre ! Et la météo annonçait qu'il ferait deux fois plus froid le lendemain ! Quand il était petit ses parents déménageaient souvent. Heureusement, il a toujours retrouvé leurs était tellement petit qu'il faisait des ourlets à ses caleçons. Quand il portait un vêtement de marque, on avait toujours l'impression qu'il l'avait tard, il devint un militant acharné et ne manquait jamais les réunions du Comité de Soutien à Paul Ricard. De même qu'on le voyait souvent dans les boîtes . "ça conserve ! " disait-il ! Piètre musicien, il buvait tellement que c'était pas des reins qu'il avait mais des rognons sauce madère. Lors d'un de ses concerts mémorables dans un mauvais restaurant, où il y avait même des mouches sur le menu, quand il s'est mis à jouer, Steinway s'est déplacé en personne pour rayer son nom du à tout, il avait fait un peu de cinéma mais ses films étaient tellement mauvais qu'ils n'étaient diffusés que dans les avions... parce que les spectateurs ne pouvaient pas quitter la salle !Il était issu d'une famille nombreuse. Son père était fabriquant de préservatifs, trop poli pour être honnête, trop poète pour être honni. Sa mère était une croyante convaincue , pas une fausse sceptique. Il avait une belle femme, un peu rebelle. Mais disait-il " Mieux vaut avoir une femme belle et rebelle, que moche re-remoche ". Sa belle mère était tellement obsédée par la propreté qu'elle mettait du papier journal sous le coucou de l' dit être allé à l'université. D'aucun pense que c'était pour que les autres étudient son cas. Si pour lui Dieu était un vieux monsieur qui aimait se faire prier, il considérait Jésus, comme le premier anar, un baba cool peinard. Non, il n'était pas un cul bénit comme on dit. Et s'il allait toujours aux funérailles des gens c'était plutôt par crainte qu'ils ne viennent pas aux siennesMalgré tout ça il était un homme heureux. N'avait-il pas l'habitude de dire " Pour être heureux, il faut avoir la santé et un bon j'ai toujours eu la santé parce que ma femme avait un bon travail."Ou encore " Si le travail c'est la santé, faudrait le confier aux malades. "Sa maxime Ne jamais remettre à demain ce que tu peux faire après demain !Il avait un petit fils étudiant en médecine. Lorsque celui-ci vient d'être reçu à ses examens de sixième année,tout heureux, il téléphone chez lui, au village, et tombe sur son grand-père. - Papy ! Je suis reçu ! - C'est très bien. Je suis content pour toi. Alors maintenant tu vas revenir faire le docteur ici ? - Pas encore papy. Je vais d'abord faire une spécialité. - Et quelle spécialité, mon petit ? - La médecine du travail. - Ah ! Ils ont enfin reconnu que c'était une maladie.... Ah ! le travail ! mon petit !Si tu veux gagner ta vie, il suffit de si tu veux devenir riche, il faudra trouver autre chose...Et puis il faut pas compter sur les hommes politiques ni sur les prochaines élections. Si les élections devaient vraiment changer les choses, il y a longtemps qu'elles auraient été interdites. La politique tu sais, c'est un véritable torchon et pas de pur coton !Il était aussi le roi de la Salut, comment va ta femme ? demande-t-il à un Décédée . répond l'ami- Et elle est toujours au même cimetière?Des comme celles là il n'en manquait pas jour il raconte à son voisin avoir vu une vieille femme se faire tabasser par 6 hommes. Son voisin lui a demandé s'il y était allé. Il a répondu " Non ils étaient assez nombreux." Il a écopé de quelques mois de prison pour non assistance à personne en il n'a jamais oublié les mots de son père lorsqu'il est entré en prison " Bienvenue mon fils."Et puis un jour il est devenu vieux et comme beaucoup de vieux il avait des insomnies. Alors pour s'endormir, il additionnait les moutons. Mais il disait que pour rester éveiller il lui suffisait de les soustraire ! Il était devenu la mémoire de son village, sauf qu'en vieillissant il ne se souvenait de matin, ses voisins l'ont retrouvé allongé sur son lit, un sourire béat sur ses n'a jamais su de quoi il était mort Pas plus qu'on ne savait de quoi il vivait.
Inès a vécu un cataclysme il y a un mois son appartement a pris feu. Elle a tout perdu, mais elle a gagné beaucoup… Par La Rédaction Je commence à peine à me déshabiller qu’on sonne à la porte »Je vis seule avec mes deux fils, de 11 et 13 ans, et je suis nulle en organisation. J’ai la sensation d’être constamment débordée. Ce dimanche-là, les enfants ont le droit de jouer au foot pendant une heure devant l’immeuble Mais vous me laissez tranquille, vous ne remontez pas dans dix minutes.» Voilà, j’ai enfin le temps de m’occuper un peu de moi. Je fais couler un bain et, rien qu’à l’idée de m’y plonger, j’exulte ! Je commence à peine à me déshabiller qu’on sonne à la porte. Oh non! pitié, foutez-moi la paix ! J’hésite à répondre, mais si un des garçons s’était fait mal ? Exaspérée, je sors de la salle de bains, et là, la catastrophe. L’appartement est complètement enfumé, on n’y voit rien, mes yeux me piquent, c’est atroce. De ma chambre sortent des flammes. Maman, y a le feu ! » Mon premier réflexe ? Aller chercher un verre d’eau pour éteindre tout ça! Ridicule, d’accord, mais je ne suis plus tout à fait moi-même. J’attrape mon portable et je sors précipitamment. Sur le palier, mon fils aîné est tétanisé Maman, y a le feu ! » Je le prends par le bras et hurle dans la cage d’escalier Evacuez, évacuez, mon appartement brûle! » J’appelle les pompiers et… je me mets à trembler, à trembler tellement que je n’arrive pas à tenir sur mes jambes. En bas, mon plus jeune fils me regarde, effrayé, et hurle à son tour Les cochons d’Inde! Ils sont restés là-bas. » Ni une ni deux, sans réfléchir, je remonte. La fumée est encore plus dense, et puis cette odeur… Je cours comme une folle vers la cuisine, attrape la cage et redescends les marches quatre à quatre. Je me souviens vaguement de l’arrivée des pompiers. Vaguement de m’être assise par terre sans pouvoir prononcer un mot. Je suis simplement hagarde, les yeux rivés là-haut, sur mon appartement qui est en feu. Et puis Zora et Colette s’approchent » Peu à peu, je reprends mes esprits. Je répète sans arrêt Je suis désolée, je suis désolée… » A qui ? Aux pompiers qui s’activent, aux voisins qui me réconfortent, aux enfants qui pleurent. Et puis Zora et Colette s’approchent. Je les connais un peu, elles habitent le HLM à côté du mien. On se dit toujours bonjour », on se sourit, mais ça n’a jamais été plus loin. Je sais qu’elles ont des enfants de l’âge des miens et puis… c’est tout. Zora me prend la main, Colette me tend un mouchoir et me dit Essuyez-vous, vous avez le visage tout noir. » Elles me disent de les attendre, qu’elles reviennent tout de minutes plus tard, chacune apporte un sac bourré d’affaires pour mes fils des T-shirts, des shorts, une quantité astronomique de chaussettes, des baskets, et puis des cahiers, des crayons pour qu’ils n’arrivent pas sans rien à l’école demain », me précisent-elles. Je les regarde, ces deux femmes, si différentes de moi, pour qui je ne suis rien et qui trouvent si naturel de me rendre service. Leur visage, à ce moment précis, je ne suis pas près de l’oublier. Ma soeur, que j’ai avertie, arrive, ne veut plus que je regarde les pompiers jeter par la fenêtre les débris de ce qui semble être ma commode et mes tapis. Viens, Inès, on s’en va. » Il faut, pour mes enfants en tout cas, que la vie continue »Le lendemain, lorsque je retourne à l’appartement, je comprends qu’il n’y a rien à sauver. Plus de photos, plus de souvenirs. Rien. Tout est noir, calciné, avec cette odeur effrayante dont je n’arriverai pas à me débarrasser avant longtemps. Un pompier m’a dit que mon portable est peut-être la cause de tout ça. Un court-circuit pendant qu’il chargeait. On n’est sûr de rien. Ce qui est certain, c’est qu’il ne faut pas s’effondrer. Il faut, pour mes enfants en tout cas, que la vie continue. Ce matin-là, devant le collège, la mère d’un élève me tend la main Vous êtes Inès ? Je suis la responsable des parents d’élèves, Sophie. » Elle me fait l’effet d’une superwoman. En deux minutes, elle me demande mon numéro de portable et ce dont j’ai besoin dans l’immédiat. Sophie, l’efficace Sophie, je ne la connaissais pas et elle sera ma sauveuse ». Dès le lendemain, elle envoie à tous les parents un e-mail collectif qui raconte mon histoire et demande de l’aide. Je reçois des textos Besoin d’une machine à laver ? », On me propose des couvertures, tu en as ? », Tes enfants chaussent du combien ? » J’ai la sensation que Sophie ne fait plus que ça, que tout son temps est consacré à ma petite personne. Le temps, c’est ça qui m’impressionne le plus, que ces bons Samaritains », comme je les appelle, en aient tant perdu pour moi. Quinze jours plus tard, la mairie de ma ville m’a relogée »Quinze jours plus tard, la mairie de ma ville m’a relogée. J’ai à peu près tout ce dont j’ai besoin, même plus qu’avant ! Les parents d’élèves se sont donné le mot. Il a même fallu refuser des tas de choses, et, je peux vous le dire, c’est dur de dire non » à ces gens qui m’offrent des vêtements en pagaille, des casseroles à ne plus savoir qu’en faire ; c’est quelque chose que j’ai dû apprendre et qui n’est pas si facile. Apprendre aussi à remercier avec enthousiasme quand on est épuisé, apprendre à accepter tout simplement cette incroyable solidarité. Un jour, j’en ai parlé à Sophie, qui a balayé tout ça d’un revers de la main Les gens sont heureux d’aider. Ça ne leur arrive plus jamais, laisse-les faire. Au fond, c’est à eux que tu rends service. » Mes voisins chinois sont arrivés, eux, avec une télévision énorme, le truc impossible à mettre dans mon nouveau salon, plus petit que le précédent. J’ai dû le leur dire. Ils l’ont rembarqué en disant Pas de problème, mais comme on en a deux, on a pensé… » J’en aurais pleuré. J’ai parfois cette drôle d’impression que, dès que j’ai besoin de quelque chose, un voisin, un ami ou la mère d’un enfant de l’école me l’apporte. On a passé l’après-midi ensemble, toutes les trois »Puis Colette et Zora sont revenues me voir, un peu gênées. Elles avaient à la main une grosse enveloppe. Voilà, m’ont-elles dit, on a fait tous les soirs une collecte dans la rue, après le boulot. Il y a six cents euros, les gens ont été vraiment sympas. » Quoi ? Elles ont fait du porte-à-porte dans toute la rue ? Elles ont dix fois, cent fois raconté mon histoire ? Qu’est-ce que je pouvais bien leur dire, à ces femmes qui n’étaient même pas mes amies. Eh bien… que je ne savais pas quoi leur dire. On a mérité un café », a lancé Zora, et on a passé l’après-midi ensemble, toutes les trois, comme si on se connaissait depuis toujours. Mes fils ont débarqué de l’école avec des pièces plein les poches. Tous leurs petits camarades avaient cassé leur tirelire et donné un ou deux euros. Cette histoire les a chamboulés. Eux qui, je le sais, ont toujours eu comme un sentiment d’insécurité parce que leur père n’est pas là, parce qu’on n’a pas beaucoup d’argent, ils réalisent qu’on n’est pas seuls et que, dans l’adversité, on peut toujours compter sur les autres. Si je ne le leur avais jamais dit, c’est que je ne le savais pas moi-même avant cet incendie. Je ne savais pas que fraternité » ce n’est pas juste un mot un peu galvaudé qu’on lit sur le fronton des mairies. Que solidarité » a un sens pour beaucoup plus de gens qu’on ne le croit. Mon aîné répète qu’il m’a sauvée. Le cadet, qu’il a sauvé les cochons d’Inde. Ils sont fiers. Je ferme les yeux et je repense à ce mois de folie »Allongée sur mon lit, j’écoute le ronronnement de la machine à laver presque neuve dont j’ai hérité, je ferme les yeux et je repense à ce mois de folie. Ce mois où j’ai admiré mes amis, où j’en ai découvert d’autres, et je me pose toujours cette question Et moi, j’aurais fait quoi si cette catastrophe était arrivée à une voisine ? » Je veux croire que j’aurais été tout aussi disponible, tout aussi dévouée. Aujourd’hui, même si c’est la crise, même si tout le monde râle, mes enfants et moi, on ne s’est jamais si peu inquiétés pour l’avenir.
Cet article issu de l’édition abonnées vous est exceptionnellement offert. Découvrez nos offres d’abonnement Quand je suis arrivée, j’ai vu débarquer de nouveaux ouvriers »Quand l’entrepreneur est parti de chez nous ce jour-là, Daniel, mon mari, m’a dit Eh bien, ma Lolo, ce chantier, il est pour toi. Tu le voulais, tu l’as eu ! » Cela faisait des semaines qu’on révisait les devis et, une fois d’accord avec l’entreprise, j’étais soulagée. Il me faudrait me rendre sur place seulement une fois par semaine pour surveiller les travaux de gros œuvre que nous avions lancés. Toiture, maçonnerie, plomberie, tout était à refaire. Je m’étais organisée en conséquence avec le dentiste dont je suis l’assistante et, chaque semaine, je quittais Tours le jeudi matin pour revenir en fin de journée. Heureusement, sur place, j’avais mon amie Chantal, avec qui j’avais prévu de déjeuner lors de mes visites, histoire de joindre l’utile à l’agréable. Les travaux démarraient bien mais, un jeudi, quand je suis arrivée, j’ai vu débarquer de nouveaux ouvriers, l’entrepreneur, M. Jobert, m’apprenait qu’il venait de changer son équipe de maçons. Il avait une carrure d’armoire à glace et des muscles à se damner »Parmi eux, un jeune homme, visiblement étranger, ne parlant pas un mot de français et peu enclin à se mêler aux autres. Pendant les pauses, il se mettait à l’écart et jouait avec son téléphone. Agé d’une trentaine d’années, il avait une carrure d’armoire à glace et des muscles à se damner. J’avais beau m’intéresser au laïus de l’entrepreneur, mon regard dérivait toujours vers le magnifique maçon. Un jour, je me suis approchée de lui pour lui offrir une bière qu’il a acceptée sans dire un mot, en posant sur moi des yeux doux. Vous ne parlez pas français ? » Il a secoué la tête. Do you speak english ? » Il a opiné en me laissant comprendre qu’il se débrouillait mieux en anglais. Il s’appelait Vislav, il arrivait de Cracovie, il comptait rester quelques mois en échanges étaient très limités, mais, au fil des jeudis, j’avais pris l’habitude de venir lui parler quelques minutes. Sans pudeur, il retirait son T-shirt devant moi, me découvrant un torse superbe, sculpté comme celui d’un athlète. Mais, immanquablement, M. Jobert, l’entrepreneur, rappliquait et nous interrompait. Au cours du mois d’avril, M. Jobert m’a appelée pour me dire que, le jeudi suivant, il ne pourrait pas être sur place, mais que je ne devais pas m’inquiéter, tout allait pour le mieux. Qu’à cela ne tienne, ce jeudi-là, je me suis préparée pendant des heures avant de prendre la route en oubliant d’acheter les bières rituelles. Et quand je suis arrivée, le beau Vislav était là, œuvrant comme toujours avec application. No beer today ? » a-t-il demandé en souriant d’un air malicieux. Il a déposé ses outils et m’a fait signe de le suivre. Jamais je n’avais senti le corps d’un homme de cette façon »Une fois que nous sommes arrivés près de son scooter, il m’a tendu un casque et je suis montée derrière lui. Je me demandais où mettre mes mains et, je ne sais pas ce qui m’a pris, mais je les ai posées sur ses hanches. Je portais une robe de printemps, j’avais les jambes nues, l’humeur légère. A son tour, il a posé ses mains sur les miennes et les a placées sur son dos. Dans la foulée, j’ai collé ma joue sur son T-shirt qui sentait l’enduit et la sueur. Une odeur qui m’a emportée. Jamais je n’avais senti le corps d’un homme de cette façon, la puissance virile à l’état pur. Nous avons acheté des bières à l’épicerie du village, sans nous dire un mot, tous les deux troublés par le trajet de l’aller et, au moment de reprendre le scooter, il m’a enlacée. Je disais non, non, mais je me laissais faire, me serrant davantage contre lui, me délectant du désir qui montait entre nous. Au lieu de reprendre le chemin de la maison, il nous a emmenés dans un sous-bois. Il s’est déshabillé, un spectacle d’une beauté inouïe, m’invitant à m’allonger sur son T-shirt et son jean. J’ai obéi, comme envoûtée. Et nous avons commencé à faire l’amour sans nous parler »Et nous avons commencé à faire l’amour sans nous parler. Je l’entendais gémir, prononcer quelques mots de polonais auxquels je ne comprenais évidemment rien, tout en prenant les choses en main avec une douceur et une détermination merveilleuse. Le monde a fondu autour de moi alors que Chantal m’attendait pour le déjeuner. Mon portable sonnait dans tous les sens mais je ne répondais pas. J’ai ce jour-là éprouvé un plaisir physique d’une intensité que je ne connaissais pas. Un orgasme digne des plus grandes scènes de cinéma. Une heure plus tard, nous sommes repartis vers la maison et, devant le portail, j’ai reconnu la silhouette de Chantal. J’étais morte d’inquiétude ! Où étais-tu passée ? » a-t-elle demandé avant de réaliser que je descendais du scooter de Vislav et de comprendre la situation. Vislav s’est éloigné et je suis restée devant Chantal à bredouiller des mots inconséquents, tout à mon trouble. T’as perdu la tête ou quoi ? Tu couches avec les ouvriers maintenant ? Qu’est-ce qui t’arrive, Lolo ? – Je ne sais pas, Chantal, c’était juste… incroyable », ai-je répondu. Elle s’est contentée de sourire et m’a fait monter dans sa voiture où je lui ai raconté ce qui s’était passé. C’était chaque fois plus sauvage et plus délicieux »A partir de ce jeudi-là, Chantal a couvert mes ébats. Elle m’a même autorisée à dire à M. Jobert qu’elle avait de menus travaux à faire chez elle et que Vislav pourrait s’en acquitter pendant l’heure du déjeuner. N’y voyant que du feu, M. Jobert a gentiment répondu que ça ne lui posait pas de problème, au contraire, que ça permettrait à son ouvrier de gagner un peu de sous puisqu’il venait de débarquer et qu’il en avait plus besoin que les autres. Alors, avec Vislav, à l’heure du déjeuner, nous enfourchions son scooter et nous partions faire l’amour dans les bois. C’était court mais c’était chaque fois plus sauvage et plus délicieux. Notre manège a ainsi duré jusqu’à la fin des travaux. Nous ne parlions presque pas, c’était un contrat tacite entre nous, un pur jeu dernier jour, quand a livré le chantier, mon mari m’avait accompagné. Les nouvelles réalisations l’enchantaient, il me félicitait, complimentait M. Jobert et, pendant qu’il lui signait ses derniers chèques, je me suis éclipsée pour aller dire au revoir à Vislav. J’étais triste, quelque chose s’arrêtait mais j’avais vécu une expérience divine. Je me suis exprimée en français tout en sachant qu’il ne comprendrait rien. Merci, Vislav, c’était magique, cette maison restera marquée par cette magie, et je ne t’oublierai jamais. » Il m’a répondu dans sa langue et, à l’intonation, j’ai senti que c’était tendre et gentil. Ce fut notre dernier échange. Chantal n’a jamais trahi mon secret mais, chaque fois qu’elle vient nous rendre visite, elle se débrouille pour me glisser dans un sourire La maçonnerie de cette maison, quelle réussite ! Heureusement qu’on a les maçons polonais. Ça, c’est du savoir-faire.»Vous avez envie de raconter votre histoire ? Nos journalistes peuvent recueillir votre témoignage. Écrivez-nous à cmh
Avec un jeune, il faut ruser La première fois qu’il m’a invitée à déjeuner, mon étudiant, serveur intermittent, est venu me chercher avec un frêle scooter et un panier de pique-nique en osier. Oui, c’est romantique, mais… ça fait aussi mal aux fesses, froid aux jambes, on mange des moustiques et on respire les pots d’échappement ! J’ai fait comme si j’avais l’habitude, que j’étais une vieille routarde du deux-roues, mais la vérité, c’est que j’étais terrorisée. Pendant qu’on se faufilait entre les voitures, j’ai tenté tant bien que mal d’avoir l’air détendue, une main autour de sa taille l’autre pour retenir ma jupe. Je n’avais qu’une obsession Paolo peut-il voir dans son rétro ma cellulite qui bat la mesure au rythme des pavés ? Mais, déjà, je devais partir, parce qu’à 16 h 30, c’est la sortie de l’école et que j’en ai deux, des enfants ! Il m’a gentiment proposé de m’accompagner mais je me voyais difficilement arriver devant les parents d’élèves avec mon hidalgo en scooter et de l’herbe dans les cheveux. J’ai prétendu prendre le métro comme les jeunes et me suis engouffrée en cachette dans un taxi comme les moins jeunes. Plus tard, alors qu’il buvait des mojitos avec ses potes, je révisais les soustractions avec mon aîné et restais scotchée devant son texto Rejoins-moi ! », auquel je répondais une fois de plus Pas possible ! », avec un smiley content, parce que, hey, c’est quand même beaucoup plus rigolo d’enchaîner des soustractions que des mojitos, non ?! 38 – 23 = 15 !!!! Bilan. Ça n’est pas facile, quand on a 38 ans, d’être cette fille qu’on voudrait fun et spontanée ! Avec un jeune, il faut être en forme… On ne va pas se mentir plus longtemps, l’atout indiscutable de l’amant de 23 ans c’est son incrooooooooooyable avec une bonne dizaine de o endurance. La machine humaine au sortir de l’usine est un petit miracle de technologie ! Pas de pile à changer, pas de batterie vidée, l’homme jeune fonctionne à l’énergie solaire, sans avoir besoin du soleil. C’est simple il ne s’arrête jamais. Auprès de mes copines, je vantais crânement les avantages évidents du jeune athlète dans la chambre à coucher. Ce qu’il est moins glorieux d’avouer, ce sont les efforts que j’ai dû consentir, MOI, pour tenir la marée. La torture de la douche glacée pour raffermir les chairs mouais, les crèmes amincissantes, les huiles régénérantes, les masques antirides… Et, le plus important, le footing presque quotidien pour travailler mon cardio, avec un seul objectif une fois dans les draps, ne pas être celle qui dira stop en premier, question d’honneur ! Non, je ne suis pas fatiguée, non je ne mets pas cinq jours à me remettre d’une soirée, non ce n’est pas du tout compliqué d’avoir un travail, des enfants et un amant de 23 ans ! Peutêtre qu’à force de le répéter, je vais finir par y croire… Bilan. Je suis crevée. Avec un jeune, il faut se mettre à niveau Avec Paolo, nous avons aussi beaucoup discuté. Pas de musique, parce qu’il n’avait jamais entendu parler de Michel Berger, crime de lèse-majesté. Pas de cinéma parce qu’il n’avait jamais vu Dirty Dancing non, mais quand même !. Alors, on a parlé des grands événements qui ont marqué notre vie, et là… ça a été le drame. En 98, quand je me mettais la tête à l’envers sur les Champs-Élysées pour fêter les Bleus, il rentrait en CP. En 2001, quand je regardais en boucle les images du 11 septembre avec mes collègues, ses parents le sommaient de rester dans sa chambre avec ses jouets pour ne pas choquer ses yeux d’enfant. Pire en 89 quand le mur de Berlin s’effondrait, il n’était pas né. Quand on sort avec un homme plus jeune, il faut tout simplement bannir de son vocabulaire les débuts de phrase tels que Tu te rappelles quand… », ou Tu te souviens du jour où… » sous peine de se faire torpiller en permanence par la réalité TU ES UN DINOSAURE, MEUF ! De mon côté, j’ai fait des efforts pour parler couramment le jeune et ne pas tomber dans les pièges les plus grossiers ! Bilan. Je sais que Booba n’est pas un ourson, mais un chanteur et je ne dis plus à mes enfants qu’ils sont insolents, mais que ce sont des boloss ! Avec un jeune, il faut suivre Sortir avec un homme plus jeune beaucoup plus jeune ! revient à voir la vie avec des yeux tout frais… qui n’ont pas encore trop pleuré et ne se sont pas encore trop heurtés à la dureté de la vie. Certes, à 23 ans, on ne croit plus au Père Noël ou à la petite souris sinon, c’est inquiétant, mais on pense encore qu’on peut changer le monde et, ça, c’est terriblement rafraîchissant, vu le cynisme ambiant. Pour un petit chewing-gum que je jette sur l’asphalte, Paolo me fait de longues tirades engagées qui me font rougir de honte et me donnent envie d’aller récupérer mon Stimorol collé trois rues plus haut. Pour ne pas avoir l’air d’une vieille aigrie qui aurait enterré tous ses rêves, j’ai essayé de me joindre à sa cause, à toutes ses causes ! J’ai marché dans ses manifs, j’ai distribué des prospectus, collé des affiches, hurlé des slogans. C’était très enthousiasmant et, effectivement, j’avais l’impression de changer le monde ! Et puis, un jour, alors qu’on s’était enchaînés aux grilles du jardin public pour protester contre l’arrachage d’un saule pleureur, je suis tombée sur mon ami Hervé, l’entrepreneur. Et là, du haut de mes 38 ans, accrochée à mes nouveaux jeunes amis, je me suis sentie toute bizarre devant mon vieux copain en costume cravate venu nous déloger. Mais qu’est-ce que tu fais là, avec eux, à ton âge ?!! » Bilan. Ça n’est pas facile de changer de monde quand on a 38 ans. Avec un jeune, il faut ne pas se poser de questions ! Un jour, on sirotait un Monaco ça c’est moi qui lui ai fait découvrir ! en terrasse, et j’ai vu d’un coup le regard de mon jeunot s’échouer sur la silhouette élancée d’une toute jeune fille ben, de son âge en fait. Et là, instantanément, j’ai eu envie de faire un ball trap géant visant à éliminer de la surface de la terre toutes les filles de moins de 38 ans. Je vous accorde que c’est un tout petit peu excessif, mais ce combat-là est inégal. Les filles plus jeunes que moi le seront toujours et d’autres encore plus jeunes viendront grossir chaque seconde les rangs de cette armée de nymphettes. J’ai l’envie impulsive d’appeler tous les chirurgiens esthétiques du bottin mot exclusivement réservé aux non-jeunes pour me faire des orgies de botox ! Paolo prétend qu’il s’en fiche de ces jeunes fleurs tout juste écloses, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que quand mon jardinier aura 40 ans, alors j’en aurai 55, et ma fille 25 !!! Même si je suis nulle en maths, cette équation me paraît douloureusement évidente. Boooouuuh… Bilan. Vivre le moment présent, et ne JAMAIS se mettre à calculer ! J’adore cette histoire. Elle a soufflé sur ma vie un vent de fraîcheur et d’exaltation, mais waouuh, je n’avais pas mesuré à quel point sortir avec un homme plus jeune pouvait s’avérer compliqué. J’ai besoin d’au moins trois ou quatre ans de repos pour m’en remettre. Paolo aura alors 27 ans, et moi… Aaaaaaah, j’ai dit ne jamais calculer » ! A lire aussi Amour ces couples célèbres qui ont une très grande différence d’âge Les couples où la femme est plus âgée se font de plus en plus fréquents Hommes une femme plus âgée, ça leur plaît ?
C’est l’histoire d’un mec… Un électeur FN, normalement, c’est une personne âgée assez aisée, qui aimerait interdire le rock, la techno et toutes les musiques de jeunes », qui vit dans un village paumé à la campagne et qui n’a jamais vu un Arabe de sa vie, une personne xénophobe pleine de préjugés qui regarde trop TF1. Ou bien c’est un pauvre gars inculte faisant partie de la frange la moins éduquée de la population, qui ne comprend pas le monde dans lequel il vit. J’ai la vingtaine et quelques années, je vis avec à peine 500 euros par mois, j’écoute du métal et de l’électro en passant par du rap, j’ai passé tout mon secondaire dans une ZEP et j’ai habité dans une banlieue encore après mon bac, j’ai été élevé dans une gauche Canal plus et chez nous le bouton 1 de la télécommande est resté à l’état neuf. J’ai toujours eu d’excellentes notes au cours de ma scolarité, avec notamment un 20 sur 20 en histoire/géo pour mon bac blanc, et je suis des études supérieures en étant à quelques semaines d’un master avec mention Bien. Moi, raciste ? Il y a une quinzaine d’années encore lorsque j’allais à un repas avec mes parents, et que j’entendais des convives dire qu’ils n’aimaient pas les Arabes et qu’ils votaient Le Pen, je sortais discrètement de la pièce pour aller dehors cracher sur leur bagnole. Moi, raciste ? Mes potes au collège s’appelaient Abdelkader et Saïd et je vomissais avec eux les fachos ». Moi, je ne suis pas dans le champ républicain » ? Je vous emmerde, la gauche. Je vous ai appartenu corps et âme assez longtemps pour avoir le droit de le dire, haut et fort. Je n’ai aucune leçon à recevoir de vous. Entre les deux tours de 2002 j’avais 15 ans et j’ai défilé contre Jean-Marie Le Pen. Qu’est-ce qui selon vous m’a rapproché de lui un peu plus tard ? Les paroles de division » de Nicolas Sarkozy ? Il n’existait pas à l’époque. C’est la réalité qui m’a fait voter FN quand tout dans mon éducation, mes valeurs, mes préjugés me destinait au contraire. Ce qui crée la division » dans ce pays ce ne sont pas les paroles des politiques, ces dernières ne sont que le reflet des aspirations qui viennent de la base, ce qui crée la division » c’est la présence de plusieurs peuples distincts sur un même territoire, à force d’immigration massive sur des dizaines d’années, démarche irresponsable dans le meilleur des cas, diabolique dans le pire des cas. Sarkozy n’a fait que récupérer la colère qui couvait, il ne l’a en rien créée. Le mot racailles » Nicolas Sarkozy ne l’a pas inventé, il l’a repris de la bouche de cette dame qui lui parlait à la fenêtre, parce qu’elle vit là-bas, elle. Ça vient d’en bas, c’est clair, la gauche ? C’est un jeune » qui vous parle, vous aimez tellement ce mot, un jeune qui constate que la division » c’est vous qui l’avez provoquée, encouragée, en important ici des populations qui nous étaient hostiles, par souvenir de la guerre d’Algérie, en les rendant encore plus hostiles avec le mouvement antiraciste », avec votre marche des beurs », en les appelant à revendiquer leurs origines tout en nous contraignant à avoir honte des nôtres, en apprenant à tous que tout ce qui était de souche » était nazi, colon, ignoble à tout point de vue, en nous effaçant littéralement de votre diversité », vous avez créé ce racisme dont vous ne parlez jamais, pourtant largement majoritaire dans les faits le racisme de ceux qui nous appellent les faces de craies ». Moi, raciste ? Je vous emmerde, tellement profondément, vous ne pouvez même pas l’imaginer. Votre multiculturalisme » je l’ai pris en pleine gueule. Vous m’avez fait croire qu’ils étaient français, ceux-là même qui m’insultaient de sale Français » quand c’était pas sale Blanc ». Plus jeune je recevais des stylos blancos au visage, et les insultes qui allaient avec. Je ne comprenais même pas ce que ça voulait dire. Je continuais à me prendre la tête avec des potes qui connaissaient le terrain encore mieux que moi et qui me disaient Ils nous emmerdent les Arabes », je leur répondais Attendez on les a colonisés quand-même ! C’est normal ! ». Plus tard, j’ai vécu dans un de ces quartiers, dans une autre ville. Je n’avais pas encore de voiture ni de permis, trop cher pour moi, alors je devais rentrer chez moi en bus le soir, sur cette ligne hautement fréquentée par les racailles. Une nuit, je rentrais avec ma petite amie et un pote, nous nous sommes faits encercler dans ce bus, ils étaient une bonne quinzaine, ils ont commencé à toucher les cheveux de ma copine en rigolant, elle bouillonnait autant que moi, mais que faire, ils étaient trop nombreux, comme toujours. Elle s’est retournée et a bougé leurs mains violemment, hey mais tiens ta femme toi » m’a dit un des gars, le ton est monté d’un cran et ils se rapprochaient, le chauffeur voyait mais n’a rien fait, on a réussi à descendre à l’arrêt suivant, sous les insultes, forcément. Quand les portes se refermaient j’ai dit Vous étonnez pas après qu’on vote Sarkozy ! », avant que mon pote n’ajoute Ou pire. », et je me souviens lui avoir dit Oh arrête, faut pas exagérer non plus…. ». Faut pas exagérer », putain, même après ça je ne voulais pas exagérer ». Ma copine ne disait rien mais pleurait de colère. Quelques mois après, cette fois je n’étais pas avec elle, elle s’était fait arracher son Ipod à un arrêt de bus. Et deux ou trois jours plus tard, alors qu’on était en ville, on a croisé le voleur avec des potes à lui, une dizaine, ils sont passés devant nous et ma copine m’a dit C’est lui » en le fixant d’un regard noir malgré ses yeux bleus. Et lui a dit à ses potes Wesh les cousins c’est elle ! » en pointant du doigt ma copine, et en riant. Ils sont passés devant nous en prenant soin de bien ralentir pour nous montrer comme ils étaient fiers de leur impunité, de notre impuissance. Je vous emmerde, la gauche. Grâce à vous j’ai dû passer ma jeunesse à accepter les agressions au faciès, à admettre les humiliations quotidiennes, à subir des situations qui font penser à certains récits de braves gens pendant l’occupation. Devoir gérer les rues que l’on va emprunter pour éviter leurs bandes, établir des diversions, être sur le qui-vive à chaque instant, se priver de sortir parfois, élaborer des parcours dans l’espoir de rentrer vivants, baisser les yeux et fermer la bouche, est-ce que ça parle à l’un d’entre vous ? Et encore, je ne parle ici que des agressions, des risques physiques, pas de tout le reste, du moins évident, de cette époque où il n’y a plus de place pour moi, pour nous. Moi, raciste ? Je vous emmerde de tout mon être. Je n’ai jamais eu de peurs irrationnelles, j’ai tout pesé et jugé sur le terrain. Je n’ai pas de préjugés, je n’ai que des post-jugés. Tout votre vocabulaire est à foutre aux ordures, toute votre artillerie lourde et votre chantage permanent n’ont plus aucun effet sur moi, comme sur des millions d’autres, c’est de la pluie sur un imperméable. Tout ce qui me définit aujourd’hui c’est la réalité qui me l’a appris. Je ne suis pas le fils d’Hitler mais celui des jeunesses antiracistes. Je suis le fils de votre matrice. Je suis le fruit de l’éducation nationale et de la FCPE, des cours d’éducation civique qui finissaient tard le soir, quand il faisait déjà nuit et qu’on n’était plus que 4 dans la classe car c’était ramadan. Je suis Libé et le Canard Enchaîné. Je suis de Caunes et Garcia, Nulle Part Ailleurs, Siné et le professeur Choron, Polac et Ardisson, CNN International et Jules-Édouard Moustic. Je suis une rédaction du brevet des collèges dans laquelle j’incendiais l’Etat autoritaire français qui selon moi avait tué Coluche. Je suis l’enfant de Desproges et Nina Hagen, de Robespierre et Ras l’Front. Je suis le rejeton de la culture. Vous m’avez fait, puis abandonné, je suis votre propre créature qui vous a échappé. Je suis l’archétype du garçon vif et intelligent, hostile d’instinct aux réactionnaires, je suis à mille lieues des conservateurs de tout bord et c’est précisément pour ça que je suis à mille lieues de vous, de vos slogans éculés et de vos poncifs périmés. Et je ne suis pas seul, il y a une autre jeunesse en France que vous ne voulez pas voir, qui ne vous intéresse pas, une jeunesse que vous n’excusez jamais, que vous n’écoutez jamais, que vous méprisez toujours, une jeunesse pleine d’énergie et de talent, d’envie et d’amour, une jeunesse qui ne brûle rien sinon de désir de changement, de vrai changement, elle est là dans la rue et dans les concerts, elle n’est pas honteuse elle veut simplement vivre, et vous ne la ferez plus taire avec vos mensonges et votre haine. Je suis le seul palestinien colonisé dont vous vous foutez. Je suis le seul type de Français qui n’a pas droit à votre tolérance ». Je suis celui qui fait s’effondrer toute votre propagande, vos réflexes usagés, comme le World Trade Center ou l’immeuble à la fin de Fight Club. C’est votre monde qui m’a fait, qui m’a conçu, je suis immunisé contre la culpabilité, vos anathèmes ne marchent plus. Je ne suis que la dernière conséquence de votre racisme contre tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à un Européen. Je suis une erreur dans votre système, je suis votre électeur FN. Christian Olivier
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